Les promoteurs du projet Austerlitz font une campagne de communication qui est un modèle de greenwashing. En mars 2024, des activistes apportent quelques correctifs ...



Samedi 3 février 2024 à 11 h, dessinons le jardin de nos rêves

 Venez en famille pour imaginer ensemble le jardin dont nous rêvons à la place d'un centre commercial et de bureaux. Cela se passera rue David Bowie, à côté de l'immeuble du Monde.



Samedi 3 décembre, venez planter la 1ère fleur du Jardin d'Austerlitz !

 Venez en famille et en tenue de jardinier, avec une fleur à planter,  

le 3 décembre à 14 heures, 7 bd de l'Hôpital à Paris


 Dire oui au jardin sur la friche Austerlitz, car :

  • Paris est la ville la plus minérale du monde : 6 m2 d’espace vert par habitant, contre 45 m2 à Londres
  • la végétation en pleine terre est le meilleur moyen de se protéger des canicules

Dire non au « mur » d’Austerlitz pour :

  • lutter contre le dérèglement climatique : le béton contribue à 7% des émissions mondiales de CO2
  • protéger nos commerces de proximité, mis en péril par un centre commercial
  • éviter l’énorme îlot de chaleur créé par les 150 000 tonnes de béton du « mur »
  • préserver les finances publiques : ce projet, financé à 90% sur fonds publics, est un  gâchis intolérable quand l’hôpital pleure misère

Le « mur » d’Austerlitz est un projet à 1 milliard d’€ pour une barre de béton de plus de 300 m de long sur 37 m de haut, abritant 50 000 m2 de bureaux et un centre commercial grand comme 5 hypermarchés.


Pour partager l'invitation autour de vous:
 facebook, twitter

Vous ne pouvez pas venir ? Signez et faites signer notre pétition : www.change.org/austerlitz


 Austerlitz : les révélations du rapport de la chambre régionale des comptes

Les informations dévoilées par le rapport de la chambre régionale des comptes sur la ZAC Rive-Gauche confirment que l’opération immobilière Austerlitz relève d’une fuite en avant financée par un détournement des fonds publics, afin de réduire les déficits supportés par la SEMAPA et la Ville de Paris et satisfaire les demandes des promoteurs immobiliers.

 

Le rapport relève en effet que les évolutions successives du projet « ont bouleversé de façon imprévisible les équilibres économiques des opérateurs, impliquant de modifier les éléments de programme » conduisant en mars 2019 la SNCF, la SEMAPA et les promoteurs privés à s’accorder sur une révision radicale du cahier des charges, avec un quasi-doublement de la surface occupée par le centre commercial, qui passe de 10 740 m2 à 19 384 m2, le triplement des surfaces dédiées aux aires de livraison, une augmentation de 40% des surfaces de bureaux dédiées à la promotion immobilière privée, et un doublement de la surface dévolue au programme hôtelier.


Le collectif Austerlitz découvre à la lecture du rapport que ce changement d’échelle du projet s’est fait en dehors de toute mise en concurrence. Il constate que, suite à la crise majeure de l’immobilier commercial résultant de l’épidémie de COVID, la rentabilité de ce projet  à 1 milliard d’euros ne tient plus qu’à l’engagement pris par l’Agence Française de Développement (AFD) d’acheter pour 836 M€ la totalité des bureaux, soit une surface excédant de 20% à 40% ses besoins et un prix de revient de 18 500 € / m2 supérieur de 50% aux transactions comparables observées sur la ZAC Rive Gauche. 


Le rapport rappelle en outre que la ville de Paris est le principal financeur et assureur en dernier ressort de la SEMAPA. Cette dernière recevant des promoteurs 200 M€ sur le projet Austerlitz, il en résulte que l’argent de l’AFD est utilisé au travers de cette opération pour combler le déficit de la Ville de Paris.


Le collectif Austerlitz appelle le gouvernement et le parlement à exercer leur devoir de tutelle sur l’AFD pour imposer la résiliation de la promesse d’achat qu’elle a signée et faire ainsi cesser ce scandale : l’aide au développement détournée pour maintenir sous perfusion un projet qui ne répond plus à aucune logique économique et qui est en contradiction complète avec les engagements pris en terme de lutte contre le dérèglement climatique.


 Friche Austerlitz : plainte contre X pour détournement de fonds publics

 

L’aide au développement peut-elle être détournée pour financer la spéculation immobilière dans Paris ? Un établissement public peut-il dilapider les fonds dont il a la gestion ? Un acteur-clef de la lutte contre le dérèglement climatique peut-il se parjurer, n’appliquant pas à lui-même ce qu’il exige d’autrui ?


C’est pour obtenir des réponses à ces questions que des associations membres du collectif Austerlitz ont déposé plainte auprès du parquet pour détournement de fonds publics concernant le projet dit de « modernisation de la gare d’Austerlitz ». 


Ce projet est le faux nez d’une énorme opération de promotion immobilière en plein cœur de Paris, d’un montant d’un milliard d’euros. Son principal financeur est un établissement public, l’Agence française de développement (AFD), qui s’est engagée à y acheter la totalité des bureaux, pour un montant de 836 M€.


 Cette opération est scandaleuse à plus d’un titre :

  • les surfaces acquises excédant largement ses besoins, l’AFD devra les revendre, activité qui ne rentre pas dans sa mission et sert manifestement les intérêts du promoteur,  alors que le marché des bureaux est confronté à une crise historique ;

  • l’AFD avait une alternative coûtant près de 250 M€ de moins à Saint-Ouen. Le prix de revient des bureaux à Austerlitz est proche de 18 500 €/m2 ; 

  • en choisissant de construire plutôt que de réutiliser les nombreuses surfaces disponibles en Ile-de-France, l’AFD ne fait pas le choix d’un investissement « bas-carbone et résilient », contrairement à son engagement d’être 100% accord de Paris.


Pour en savoir plus : dossier de presse


Pour soutenir financièrement cette plainte : https://bit.ly/stopausterlitz

Atelier public d'architecture sur Austerlitz 

La raison citoyenne au service de l'intérêt général


Le 12 mai 2022, de 18 h à 23 h, un atelier public d’architecture s’est tenu à l'ENSA Paris-Val de Seine (1), pour accompagner les étudiant.e.s en architecture dans la conception d’un projet pour la friche située entre la gare d’Austerlitz et la Pitié-Salpêtrière, qui soit une alternative rationnelle au projet SEMAPA (2), tout en faisant œuvre de pédagogie – l’architecture pour tous – et en s’inscrivant dans la tradition d’une l’université populaire.


L’atelier était animé par Judith Rotbart, assistée par Laurent Salomon et Jérémy Bedel, tous les trois enseignants et architectes praticiens (3). Il a réuni environ 200 personnes vivant ou travaillant dans le quartier Austerlitz, des étudiant.e.s et des enseignant.e.s de l’ENSA Paris-Val de Seine, des architectes, ainsi que des personnalités politiques et des membres du collectif Austerlitz (4).

 

Ouvert par une conférence de Judith Rotbart sur l’essence de la ville et un court métrage réalisé par les élèves sur l’environnement de la friche, il a permis de découvrir les enjeux d’un tel projet, autour d’une maquette du site réalisée par des élèves de licence 2.

 

L’atelier a jeté les bases d’un projet alternatif pour la friche Austerlitz, qui réponde aux besoins des parties prenantes et relève les défis de notre temps. Il a fait la démonstration qu’une autre conception de l’urbanisme, reposant sur la co-élaboration avec les principaux intéressés, permet de fonder l'architecture sur la raison et l’intérêt général.

 

Cet atelier se conclut par une série de représentations graphiques faites par les architectes, au service des aspirations exprimées par l’assistance. Le projet fait la part belle à la végétation de pleine terre, ne comporte ni bureaux ni centre commercial et respecte l’identité architecturale de la capitale. Les variantes reflètent les débats ouverts sur la présence ou non de logements et d’équipements collectifs sur le site.

 

Rendez-vous est pris à la rentrée pour un deuxième atelier, où les enseignants et leurs élèves développeront les hypothèses avancées lors de ce premier atelier, poursuivant ainsi la recherche engagée pour la valorisation de la friche.


Pour voir le compte rendu de l'atelier public



Austerlitz : un contre-projet citoyen est-il possible? Réponse le 12 mai !

 

Austerlitz
Concevoir un projet pour notre temps




Peut-on imaginer pour Austerlitz un projet qui réponde aux défis de notre temps et aux besoins de celles et ceux qui vivent et travaillent dans ce quartier ou le visitent ?


Réponse le 12 mai 2022 à partir de 18 h dans le grand auditorium de l’ENSA Paris-Val de Seine, 3 Quai Panhard et Levassor, 75013 Paris : un atelier public de conception s'y tiendra pour élaborer un contre-projet citoyen. Il sera animé par Judith Rotbart, architecte et maître de conférence, avec son équipe.

Pour s'inscrire : https://bit.ly/atelier12mai
 
Face à un projet de la SEMAPA , imposé sans tenir compte du rejet massif des habitants et du conseil de Paris, représentatif de la politique du pire en matière d’urbanisme (300 mètres de long sur 37 mètres de haut, vitré de bas en haut, formant un véritable îlot de chaleur, 50 000m² de bureaux et un centre commercial de 25 000 m²), cet atelier nous permettra de faire la démonstration qu'une autre façon de concevoir la ville est possible.

L’atelier se déroulera de la manière suivante :
  • de 18 h à 18 h 30 : présentation du contexte du projet par Judith Rotbart, maître de conférence à l’ENSA, et ses élèves
  • de 18 h 30 à 19 h 30 : présentation des faits relatifs au projet actuel par le collectif Austerlitz, sous forme d’un « tribunal des flagrants délires »
  • à partir de 19 h 30 : atelier collaboratif pour la conception d’un contre-projet, animé par Judith Rotbart et ses collègues
Le collectif Austerlitz sera très heureux de vous y accueillir.

Participez au débat pour un contre-projet !

Participez à la consultation du Collectif Austerlitz pour un autre projet sur le site Austerlitz, qui tienne compte des besoins des riverains et des visiteurs, ainsi que des enjeux climatiques.

Regardez la vidéo du présentation du contre-projet proposé par Regard Naïf


Puis donnez votre avis sur votre réseau social favori - facebook, twitter - ou envoyer nous vos commentaires à collectifausterlitz@gmail.com.


Les questions qui se posent sont notamment :

  • quel style architectural pour le projet ?

  • quelle organisation spatiale du bâti ?

  • quelle articulation avec les espaces environnants ?

  • quelle répartition des espaces ?


Pour aller plus loin, consultez ici notre dossier de présentation de la consultation.


Communiqué de presse • Austerlitz : Recours devant le Conseil d’État, avec Me Guillaume Hannotin [14 janvier 2022]

Suite au rejet par la Cour administrative d’appel de Paris de sa demande d’annulation de notre permis de construire, le Collectif Austerlitz soumet ce jour un recours en cassation devant le Conseil d’État, signé par Me Guillaume Hannotin avec l’assistance de Me Rémi Bonnefont.
 
Guillaume Hannotin a notamment défendu le collectif « L’Affaire du Siècle » dans le cadre du contentieux « Grande Synthe » devant le Conseil d’Etat, qui s’est conclu par la condamnation de l’État pour inaction climatique.
 
Guillaume Hannotin explique pourquoi il faut aller devant le Conseil d’État : « La décision de la cour administrative, si elle faisait jurisprudence, permettrait à l’État de déposséder les maires de toutes les grandes villes de leur compétence en matière d’urbanisme, dès lors qu’un projet immobilier privé concerne de près ou de loin la gare.»
 
La Cour administrative d’appel de Paris a en effet jugé que ce projet d’un milliard d’euros – le plus grand projet immobilier parisien depuis le « Balardgone » - répond à « des buts d’intérêt général poursuivis par l’État ». L’essentiel des investissements vise pourtant à créer un « mur » de 300 mètres de long sur 37 mètres de haut, abritant notamment un centre commercial grand comme 5 hypermarchés et plus de 50 000 m2 de bureaux.
 
Christine Nedelec, Présidente de FNE Paris et de SOS Paris, justifie l’implication de ces associations dans ce recours : « Le projet immobilier Austerlitz comme celui de la Tour Triangle relèvent d’une conception archaïque de la ville, qui ne tient aucun compte des enjeux actuels, et notamment de la résilience face au réchauffement climatique. C’est en outre un scandale financier, alors que des millions de m2 de bureaux et des milliers de commerces cherchent preneurs à Paris.»
 
Olivier Le Marois, porte-parole du Collectif et Président des inCOPruptibles, motive ainsi le choix de Guillaume Hannotin comme défenseur : « Nous prenons la cour administrative au mot. Le Conseil d’État a enjoint l’État de respecter ses engagements en termes de neutralité carbone. Or, le projet Austerlitz est en contradiction avec la stratégie nationale bas-carbone et la loi climat. L’intérêt général commande donc de revenir à un projet cohérent avec les engagements pris par notre pays en termes de lutte contre le dérèglement climatique. »
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Le collectif Austerlitz regroupe riverains, commerçants, associations (France Nature Environnement Paris, SOS Paris, les inCOPruptibles, les Amis de la Terre, Retrouvons le Nord de la gare du Nord, Extinction Rebellion Paris, Alternatiba Paris, la Rue est à Nous, Attac 13e, CNNR) et groupes politiques (EELV IdF).

Contacts
  • Pour le Collectif Austerlitz : Olivier Le Marois 06 88 33 89 03
  • Pour FNE Paris : Christine Nedelec 06 84 18 65 21
  • Pour SOS Paris : Philippe Khayat 06 64 72 90 79 



L'AFD à Austerlitz : un scandale financier et écologique

Bonjour à toutes et à tous,

Le collectif a remis une lettre à M. Rémy Rioux, DG de l'agence française de développement (AFD), ainsi qu'à Laurence Tubiana, qui préside son conseil d'administration, pour leur demander de ne pas renflouer le projet Austerlitz.

 L'implication de l'AFD dans ce projet est un double scandale : 

  • financier : l’Agence française de développement (AFD), principal financeur de ce projet, investit 836 millions d’euros pour la totalité des surfaces de bureaux, afin d’y transférer son siège, alors qu’une alternative 2 fois moins coûteuse existait à Saint-Ouen. Même dans l’hypothèse d’une revente au prix fort de ses locaux actuels, le coût net pour le contribuable se montera à 560 M€. De plus, au moins 10 000 m2 se révèlent déjà superflus, que l’AFD devra céder ou louer, alors que 1,5 million de m2 cherche preneur à Paris.

  • écologique : aucun bilan carbone indépendant n’a été réalisé. La production de centaines de milliers de tonnes de béton nécessaire à la construction de ce bâtiment pharaonique, le transport des gravats et des matériaux, l’effet induit sur la mobilité vont entraîner l’émission de centaines de milliers de tonnes de CO2. L’AFD affirme être 100% accord de Paris et sélectionner avec rigueur les projets qu’elle soutient : elle n’applique manifestement pas à elle-même ce qu’elle exige d’autrui. 

Pour lire la lettre que nous avons remise à Rémy Rioux, c'est ici.

Très cordialement
Pour le collectif
Olivier Le Marois