Mardi 4 juin 2024, des activistes du collectif Austerlitz et d’Extinction Rebellion ont offert à Rémy Rioux, directeur général de l’Agence Française de Développement (AFD), un parpaing géant, comme symbole de son soutien à la promotion immobilière, à la production de béton et à la destruction du climat.
Dans un contexte où la promotion immobilière est sinistrée, du fait de l’excédent massif de surfaces de bureaux (6,5 millions de m2 en Ile-de-France), l’AFD s’engage à financer à hauteur de près d’un milliard d’euros d'argent public la construction de 50 000 m2 de bureaux dans le cadre du projet Austerlitz.
L’AFD apporte ainsi un soutien inespéré au promoteur privé Kaufman et Broad tout en se parjurant. L’AFD s’est en effet engagée à être 100% Accord de Paris. Or, le projet Austerlitz est climaticide, du fait notamment des quelque 150 000 tonnes de béton que requiert la construction d’un « mur » de 300 mètres de long sur 37 mètres de haut, alors que le béton représente 7% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
L’AFD engage aussi l’argent public dans une spéculation immobilière hasardeuse : les surfaces acquises à Austerlitz excédant largement ses besoins, elle devra donc revendre ou louer les surfaces excédentaires.
Elle compte faire venir des organisations internationales dans le cadre d’une « cité du développement durable », un projet qui intéressera, n’en doutons pas, les champions du #greenwashing.